Le Four Banal

Un document datant de 1771 (le plus ancien retrouvait à ce jour concernant le four banal) témoigne de l’existence de d’un four « banal », édifié à proximité immédiate et en contre-bas de l’Eglise. Pendant 100 ans les « fourniers » ou « boulangers » se succèdent par fermage à l’exploitation des lieux et à la fabrication du pain. En 1893 se pose le problème du délabrement de l’édifice. Beaucoup de Gimeaudaires vont faire cuire leur pain ou pâtisseries ou plats brayauds dans les fours communaux voisins.

Le 8 juillet 1894, il est décidé par les conseillers municipaux de l’époque (6 voix pour et 4 contre) la « non réparation du vieux four banal mais la construction nouvelle d’un four situé plusieurs dizaines de mètres en contre-bas à l’est de l’ancien, sur une place communale dite « de la fédération » sous la révolution et aujourd’hui dénommée « place du 8 mai ». En mars 1895, un marché « de gré à gré » est passé avec un entrepreneur riomois devant commencer les travaux sous un mois. Le premier « boulanger » fut Michel Fourtin dont le bail permettant l’allumage du four et son exploitation date du 8 décembre 1898. Cet homme continuera ses fonctions jusqu’en 1929 époque à laquelle il a été remplacé par M. Moutarde jusqu’au 15 aôut 1939. La concurrence locale et la pénibilité du métier eurent raison du fonctionnement quotidien du four.

Le four banal a été réhabilité par les municipalités successives et certaines associations. Aujourd’hui, il est rallumé 2 fois par an par les bénévoles de l’Amicale Laïque qui propose du pain aux gimeaudaires et d’autres mets cuit à l’ancienne.